La lutte contre la pandémie de la Covid-19 qui secoue le monde a révélé une faille dans le système sanitaire français. Aucun système n’est totalement parfait et suffisamment préparé contre ce genre de maladie. Didier Sicard met en évidence les faiblesses du système de santé publique. Il affirme que « la santé publique n’existe pas en France ».
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Quelles sont les faiblesses du système sanitaire français ?
C’est pendant un débat ce mercredi 22 septembre, lors des Semaines Sociales de France que le professeur émérite de l’université de Paris-Descartes, Didier Sicard affiche les insuffisances qu’il a relevées dans le système sanitaire public français. Il plaide pour son amélioration qui se fera par la création d’un Institut de santé publique.
Le système sanitaire français n’avait jamais été aussi sollicité et secoué jusqu’à cette pandémie de Covid-19. On parle beaucoup de santé publique depuis le début de cette crise, nous en sommes arrivés à une insuffisance de personnels soignants pour prendre en charge les cas de malade de la Covid-19.
En temps normal, la santé publique devrait s’intéresser à l’ensemble des facteurs qui interviennent dans le maintien de bonne santé aux niveaux environnementaux, socio-économiques et surtout au niveau d’accès facile aux soins.
Si cela n’est pas ce qui est constaté dans le système sanitaire public, c’est simplement parce que « la santé publique en France n’existe pas », affirme le professeur Didier Sicard.
Qui est Didier Sicard ?
Didier Sicard, né le 28 janvier 1938 à Boulogne-Billancourt est un médecin à l’hôpital Cochin et professeur émérite à l’université de Paris-Descartes. Il est l’ancien président du comité consultatif national d’éthique de 1999 à 2008. On lui reconnait la publication de plusieurs ouvrages consacrés aux problèmes de la bioéthique.
Pourquoi la santé publique a-t-elle été délaissée en France ?
Selon Didier Sicard, les progrès de la médecine sont en grande partie responsables de ce délaissement. Ceci parce que depuis près de 40 ans, dans les mentalités de tous, on pouvait tout soigner à l’hôpital ou avec des médicaments. Pourtant, la France continue de miser toutes ses ressources sur le système hospitalier au détriment de la santé publique.
On peut bien éviter des maladies en se préservant de certaines choses. Éviter de fumer, de boire de l’alcool, ou de tenir des rapports sexuels non protéger par permettent d’éviter certaines maladies et les soins hospitaliers. Malheureusement, les citoyens voient cela comme une punition.
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Comment remédier à cet état de choses ?
Pour le professeur Didier Sicard, il faut déjà commencer par une sensibilisation des citoyens. Créer un institut de santé qui aura pour charge de former une élite de chercheurs, de sociologues, d’ethnologues et autres pour porter comme message aux citoyens. Un message selon lequel, la santé n’est pas un bien individuel, mais collectif. Il devrait même avoir un ministère spécialement pour la santé publique où la médecine serait une branche et non l’inverse.
Chacun doit pouvoir prendre conscience qu’il doit préserver sa santé par de bonnes pratiques et habitudes.
